Emmanuel Macron, ni à droite, ni à gauche, bien au contraire ?
Très amusant cette petite musique qu’on entend de Mélenchon à le Pen, et qui taxerait Emmanuel Macron d’être de gauche au seul motif qu’il aurait participé à un gouvernement socialiste !
Aussi fine analyse politique, que celle qui consisterait à qualifier Martin Hirsh, Fadéla Amara, Jean Marie Bockel, Frédéric Mitterand, Eric Besson et surtout Bernard Kouchner d’être devenu de droite, pour avoir travaillé dans les gouvernements Fillon, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Macron, on le qualifie de droite quand on est à gauche, et de gauche quand on est à droite. Preuve si nécessaire, qu’il dérange tout le monde politique. Mais n’est-ce pas justement pour cette raison qu’il attire tant pour le moment ?
Les français qui en ont marre des partis, des magouilles, des duplicités, des hypocrisies cherchent peut être simplement du neuf, et surtout une méthode de travail et de construction d’un projet qui n’ait pas de compte à rendre à un parti qui serait – comme ils le sont désormais tous – empêtrés dans le poids de “mammouths” ou de baronnies locales.
Quant à son programme, il n’en a pas disent certains. Mais si l’on prend juste le temps de lire les grandes lignes déjà publiées, elles sont plus libérales que celui de François Fillon !
Est-ce juste parce que lui a osé une vraie affirmation européenne, et prépare un projet de transition énergétique digne de ce qu’aurait pu présenter Borloo qu’il est considéré de gauche ?
Alors, une bulle ? Peut être.
Mais,
si j’en juge par la manière dont ceux que l’on a trop vu sont renvoyés à leurs chères études, comme ce fut le cas à droite, à gauche, et même chez les écolos,
si on se souvient du résultat des élections américaines, et de la conséquence inattendue de solidarité qu’elle a déjà sur le sentiment européen,
si on prend en compte la pitoyable image donnée par ma famille politique ces dernières semaines, et dont on a pas encore tout vu,
il y a de quoi s’interroger.
