La formule est connue à Marseille (voir ICI). Elle s’applique plutôt bien à Marie-Arlette Carlotti, dite Marie Lelette !
Ce qui se joue, en ce mois de juin, au coeur de Marseille, c’est, bien davantage que la conservation d’un portefeuille ministériel, la stratégie discrètement mûrie par François Hollande pour déboulonner en douceur le président du conseil général, Jean-Noël Guérini, et ses amis.
Ainsi, Marie-Lelette se retrouve désormais cheval de Troie d’un système savamment mis en place par le Parti Socialiste pour se débarrasser discrètement de Jean-Noel Guérini.
A Marseille, après en avoir été porte parole, cette femme énergique demande régulièrement le départ de la présidence de M. Guérini, mis en examen en septembre 2011 dans une affaire de marchés publics, dont elle fut pourtant la porte-parole pendant la campagne des municipales en 2008. Une mise en examen, notamment pour “association de malfaiteurs”, est “très lourd, très grave, très rare pour un élu local”, souligne-t-elle. (ce en quoi elle a parfaitement raison !)
Conseillère générale du canton des Cinq-Avenues depuis 1998, elle est également conseillère régionale depuis 2010. Elle est aussi députée européenne de 1996 à 2009. Après deux échecs aux législatives en 2002 et 2007, Marie-Lelette a été bombardée dans la circonscription de Renaud Muselier, qu’elle parvient à faire trembler au premier tour.
Etre parachutée pour faire descendre celui dont on était porte parole, c’est la gymnastique d’appareil dans laquelle le PS excelle tant.
Allez Renaud.
Frédéric