Roland Blum le déclare aujourd’hui à la Provence : la CGT est un “vrai cancer” pour le Port de Marseille.
“Depuis 40 ans on a laissé les choses aller, il faut que l’Etat se ressaisisse et fasse appliquer la loi“,
Il commentait le rapport 2011 de la Cour des Compte qui pointe le blocage social (ndlr : organisé par la CGT) comme principal responsable du déclin du Port de Marseille.
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Je ne résiste pas à vous renvoyer à l’article que j’avais publié sur le sujet en 2010 (cliquez ICI)
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Pour une fois que Marseille faisait grève comme tout le monde, ni plus ni moins, voilà un rapport qui tourne une nouvelle fois les projecteurs vers le premier port de France. Un rapport qui tombe à point nommé pour le gouvernement, en plein bras de fer avec la CGT sur le départ anticipé pour cause de pénibilité. La CGT a d’ailleurs aussitôt réagi en évoquant « une manoeuvre gouvernementale qui consiste à tenter de discréditer le mouvement social des travailleurs portuaires français, dont la responsabilité tout entière lui incombe ».
Productivité et « bakchichs »
La Cour des comptes s’est penchée sur le fonctionnement du grand port maritime de Marseille. Son analyse est très sévère. D’abord pour les pouvoirs publics, épinglés pour leur laxisme. « Il manque à Marseille que s’y applique l’état de droit normal », assènent les magistrats de la rue Cambon. Évoquant des « conflits sociaux incessants », la Cour des comptes estime que « dans ce contexte difficile, les pouvoirs publics n’ont pas toujours fait preuve du volontarisme nécessaire », notamment en ne donnant pas « de suites judiciaires » aux « violences liées aux crises sociales ».
Le rapport s’en prend ensuite directement aux salariés du grand port maritime. L’établissement public, en attendant la mise en place de la réforme portuaire normalement prévue pour avril, emploie encore directement grutiers et portiqueurs pour décharger les navires. Et pour eux, laisse entendre la Cour des comptes, la vie est belle. Comme ils travaillent par équipe de deux, la Cour estime « que le temps de conduite effectif d’un portiqueur est de 3 h 30 par jour à Fos et de 3 h à Marseille ».
Le rapport dénonce aussi ce que les manutentionnaires appellent des « gratifications », « primes de rendement » ou de « productivité » versées aux grutiers. Et que « le langage des quais qualifie plus trivialement » mais aussi « plus exactement » de « bakchichs ». La Cour des comptes, qui les a déjà épinglées par le passé, les juge « illégales » même si elles sont déclarées à l’Urssaf et aux services fiscaux. Elle estime « qu’elles pourraient s’élever jusqu’à 1 300 € par mois, de sorte qu’un portiqueur est susceptible de gagner mensuellement entre 3 500 et 4 500 € nets ».
Des arguments qui donnent de l’eau au moulin du patronat local. Déjà à l’origine d’une campagne de communication très provocatrice à l’automne, les patrons marseillais ont réclamé, hier, la mise en place d’un service minimum.
Source : Ouest France
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La Provence enfonce le clou ce matin, en pointant la chute du Port de Marseille à la 5eme place Europeènne, alors que les atouts sont réèls.
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