Le rapport mondial de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) alerte sur la disparition accélérée de la vie sauvage, sur la Terre comme au fond des océans, qui menace l’humanité.
Pour y remédier, un certain nombre de recommandations sont faites, pour changer de modèle sociétal et adapter nos modes de vie.
Finis l’agriculture intensive à outrance, la surpêche, la surconsommation et le gaspillage, ou encore l’association entre croissance économique et bien-être : pour protéger la nature, qui fournit à l’Homme des services indispensables, et assurer une bonne qualité de vie au plus grand nombre, certains secteurs doivent profondément évoluer.
“Nourrir le monde de manière durable (…) implique la transformation des systèmes alimentaires”, constatent les scientifiques. Ils soulignent les conséquences néfastes de l’agriculture intensive. Les pistes sont à chercher du côté des “principes agro-écologiques”, “l’aménagement des paysages et des technologies d’intensification durable”. La lutte contre la surpêche passe notamment par “des quotas de prises, une limitation de l’effort de pêche et des moratoires”.
“Réduire la demande pour les produits animaux”, en premier lieu la viande, dont la production accapare une part importante des terres agricoles et génère des gaz à effet de serre, est évoqué plusieurs fois.
Ce rapport comporte une phrase clé, une phrase d’espoir qui devraient inspirer les propositions des candidats aux futures élections européennes : “favoriser des conceptions où une bonne qualité de vie n’implique pas une consommation matérielle toujours croissante”. *