INTELLIGENCE COLLECTIVE

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L’intelligence collective désigne les capacités cognitives d’une communauté dont l’origine est la somme des contributions de ses membres, chaque membre n’ayant de la problématique à résoudre qu’une perception partielle, voire parcellaire.

Par une succession d’actions simples, que l’on peut considérer comme des unités d’actions, la communauté parvient à un résultat supérieur à la somme de ses énergies unitaires.

Son illustration est la capacité qu’ont les fourmis de créer des ponts leur permettant de franchir des obstacles qu’il leur seraient impossibles de dépasser seules.

Il ne s’agit pas de solidarité, puisque l’ensemble des contributeurs met à la disposition de la société sa contribution dans l’intérêt commun, pas dans un intérêt particulier.

Il ne s’agit pas non plus de mutualisation, où l’on met en commun des ressources matérielles. Non, l’intelligence collective est dématérialisée.

Faites l’expérience, si un jour vous participez à une assemblée délibérative, ou à un groupe spéculatif dont l’objet est de faire progresser la réflexion sur un sujet précis, ou de prendre une décision ouverte.

Vous avez une idée, mais vous ne savez pas si elle est bonne ?
Très simple, ne dites rien. Si l’idée était bonne, elle émergera naturellement de la réflexion collective.

Tout l’inverse de cette propension qu’ont les politiques d’une autre génération, celle de la droite bonapartiste dont le principal mode de fonctionnement est que lorsque le chef a dit, les soldats exécutent le doigt sur la couture du pantalon.

Cette droite est révolue, morte avec les restes de la grandeur passée de notre pays, devenu – et c’est inéluctable au regard de la croissance des émergents du quarteron factieux (BRIC : Brésil, Russie, Inde, Chine), bientôt rejoints par l’Afrique du Sud.

La droite doit faire sa révolution pour devenir délibérative, collaborative, permettant l’émergence de réflexions collectives utiles à l’ensemble du groupe.

Contester, réfléchir, regarder l’astre plutôt que le doigt, apprendre de l’autre, communiquer, inventer, s’opposer, refuser ce que l’pn considère comme étant l’inéluctable.

Toute une évolution à prendre en compte, pourquoi pas pour la campagne des primaires à droite ?

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Frédéric Poitou est né à Rouen, et y a fait des études au Conservatoire en musique-études en section piano. Il s'est ensuite orienté vers des études scientifiques où il a obtenu un diplôme d'ingénieur, puis un doctorat en Chimie. Il est Expert Judiciaire en France, en Belgique et à Luxembourg, et agrée par les Institutions Européennes.