LE TEMPS NE FAIT RIEN A L’AFFAIRE

Classé dans : Europe, Politique, Société | 0
Attaque terroriste à Paris.
Quand on a exprimé comme tout le monde, les éternels poncifs, rabâchés à chaque drame,
quand on a assuré la police du soutien de l’entière Nation (manquerait plus que ça ne soit pas le cas !)
quand on a rendu hommage aux forces de l’ordre qui assurent notre sécurité quotidienne au péril de leurs vies,
quand on a présenté ses hommages aux familles,
ou pire, quand on publie de manière totalement inutile, impudique, la photo de ce pauvre policier lâchement assassiné pendant son service, au mépris du droit premier à l’image, et à la préservation du deuil de sa famille.
 
Sans oublier d’amalgamer immigration – sécurité – islam – radicalisme, ça flatte l’électorat
On a dit quoi, sinon des lieux communs ? On a pas parlé des causes.

 

Celles de l’institution :

– la réforme de l’organisation des renseignements intérieurs et extérieurs en France, en 2008 (@fransoisfillon premier Ministre) qui a privé nos états majors d’informations de terrain dont ils auraient bien eu besoin depuis. La fin d’un réseau patiemment constitué depuis plus de 50 ans.
– la réforme du service militaires qui nous prive de ressources disponibles pour des tâches secondaires, afin d’affecter plutôt l’active aux missions opérationnelles
 
Celles issues des déplacements des foyers terroristes, dont le noyau s’est cristallisé après les interventions hasardeuses en Lybie et en Irak, qui ont laissé des vides sidéraux que les fous d’Allah n’ont pas tardé à remplir, armés qu’ils étaient par le nombre considérable d’armes abandonnées à la chute de Sadam Hussein et de Khadafi.
Celles dont l’absence de politique diplomatique européenne est responsable, celle qui aurait permis non pas de démanteler petit à petit l’esprit Schengen, mais plutôt de constituer une véritable force de sécurité intérieur et de contrôle de nos frontières, notamment les plus perméables, celles de méditerranée.
 
Puis au niveau intérieur, les écrans de fumée lancés par la droite conservatrice la plus radicale, celle de Sens Commun qui, pour tenter de préserver son cheval de bataille, “les origines chrétiennes” de la France, emprunte au FN les amalgames les plus pitoyables, associant la triade Musulman – Islam – Immigration,
 
Le laxisme du Ministère de l’Intérieur qui, depuis bien avant l’incurie Hollandaise, a laissé prospérer au nez et à la barbe de la République, des mosquées salafistes (allez, au hasard, celle située Route de Berre à Aix-en-Provence) qu’on est pas foutu de faire infiltrer, surveiller, assigner, et fermer.
 
Enfin, ne nous oublions pas.
Lorsque nous votons contre l’Europe, nous ne réglons pas le problème. C’est précisément l’inverse dont nous avons besoin. Transférons au plus vite d’autres compétences à l’Europe et si l’on tend vers un modèle fédéral, ou con-fédéral, nous donnerons à la maison commune les compétences dont elle a besoin pour sécuriser l’espace Schengen.
Lorsque nous refusons la libre-circulation des hommes nous allons contre le modèle inéluctable de liberté que nous offrent la libre circulation des capitaux, des idées, des flux d’information avec une forme de schizophrènie sociétale et collective, que sait si bien utiliser les populistes de tout poil, trotskystes comme nationalistes, les uns portant l’espoir d’une Internationale ouvrière totalement obsolète, les autre une croix que moins de 8% honorent le dimanche matin en France, alors qu’elle porte justement les valeurs d’accueil de nos frères et soeurs en Christ comme ils disent. Un contresens de plus.
 
 
Alors à vous 4, les 4 “on”.
 
Melenchon, Fillon, Macron, Hamon.
 
Il ne manque qu’un C à vos déclarations publiques. Utilisez le, vous pouvez le décliner à plaisir !
Courage, Conviction, Capable, Clair, Compétent, Créatif, Crédible.
 
Convenu, vous l’utilisez déjà à ravir. Il flatte, caresse dans le sens du poil, donne au peuple le message qu’il attend, mais il ne règle pas le fond.
 
Le temps ne fait rien à l’affaire ! Armer la police municipale n’a pas beaucoup d’effet face aux kalachnikovs d’individus sous cocaïne.
 
 
Suivre Frédéric Poitou:

Frédéric Poitou est né à Rouen, et y a fait des études au Conservatoire en musique-études en section piano. Il s'est ensuite orienté vers des études scientifiques où il a obtenu un diplôme d'ingénieur, puis un doctorat en Chimie. Il est Expert Judiciaire en France, en Belgique et à Luxembourg, et agrée par les Institutions Européennes.