Le récent arrêt du Conseil d’État pointant Marseille-Aix comme l’une des neuf zones en France où la pollution dépasse les valeurs limites pour les particules fine et le dioxyde d’azote n’y a rien fait.
Pas plus que la toute récente campagne électorale des municipales à l’occasion de laquelle même la maire sortante, en lice en dépit d’une condamnation pour prise illégale d’intérêt et détournement avait verdi son programme, ni la décision d’Atmo France d’introduire (enfin !) les particules fines PM2,5 dans les chiffres de la pollution atmosphérique (ce qui va faire exploser les chiffres de la zone Aix -Marseille).
La convergence sur le territoire de la commune de plusieurs risques industriels liés à la proximité de sites Seveso augmentés par la présence d’un nœud autoroutier A8A51. Alors que le DICRIM identifie, en plus des conséquences sur la santé des administrés de la pollution atmosphérique, six risques naturels et technologiques :
– feux de forêt
– inondations
– séisme (faille révélée en 1909 qui situe Aix en Provence en zone sismicité 4)
– mouvements de terrain
– transports de matières dangereuses
– rupture de barrage
La présence à portée de particule fine d’une chaudière à bois dont les dysfonctionnements défraient la chronique et dont les conséquences en termes de santé publique sont désastreuses (voir illustrations ci-dessus)
Tout cela n’y a rien fait.
La Maire d’Aix en Provence n’a pas jugé la situation assez motivante pour justifier la désignation d’un élu délégué à l’environnement, ce dont toute la société civile, les CIQ, association de défense de l’environnement et même les journalistes d’Aix en Provence se sont émus.
Est-ce la proximité de la mise en chantier de programmes de logements sociaux dans un quartier situé en plein nœud autoroutier qui justifie une telle méprise, une telle suffisance ?
Autant de question sur lesquelles les administrés devront être d’aurant plus vigilants dans les semaines qui viennent que la situation politique d’Aix-en-Provence ne semble pas encore figée avec l’approche de nouvelles et habituelles échéances judiciaires pour sa Maire, Maryse Joissains.
