COMMENT ÇA, VOUS NE SAVIEZ PAS QU’HUGO ÉTAIT GÉNIAL ?

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Je n’ai pas la prétention de vous faire découvrir Hugo. Vous l’avez lu, et tant d’intellectuels plus brillants que moi ont étudié son oeuvre, et son influence sociale. Mais il est parfois bon de se rappeler certains de ses combats …

Il consacra les deux principales parties de sa vie à la littérature, et à la politique, mais il fut aussi un libre penseur, farouche opposant à l’Eglise Catholique qu’il considérait comme indifférente à la misère.

Au delà de son oeuvre littéraire phénoménale, j’aime à retenir les combats sociaux et politique d’Hugo, ses positions sociales très tranchées, très en avance pour son temps qui trouve son apogée dans les Misérables, cet hymne à la misère et aux démunis. Chef d’oeuvre à classer dans le patrimoine mondial de l’humanité à mon sens.

Jusqu’à son dernier souffle, il dénoncera la ségrégation sociale, et la dernière réunion publique à laquelle il participa avant de mourir, devait récolter des fonds afin de permettre à une délégation d’ouvriers de se rendre au premièr congrès du Parti Socialiste, à …

… Marseille !

Mais ce que moi je retiens chez Hugo, moi qui ai eu ce privilège d’être juré de Cour d’Assise, en 1986, peu de temps après l’abolition, c’est son farouche combat contre la peine de mort.

Dans son enfance, il a assisté à des exécutions capitales et toute sa vie, il luttera contre, dans le dernier jour d’un condamné, et dans Claude Gueux deux romans qui traitent de l’injustice et l’inefficacité du châtiment suprême. Mais la littérature ne suffit pas, et Hugo portera son combat sur les tribunes politiques pour le rendre plus efficace.

« La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. »

(discours du 15 septembre 1848 devant l’Assemblée Nationale Constituante)

Enfin, cerise sur le gâteau, la publication dans Actes et Paroles, de ses plus grands discours politiques.

  • contre le travail des enfants (Chambre des pairs, 1847) ;
  • contre la misère (9 juillet 1849) ;
  • sur la condition féminine, à l’occasion des obsèques de George Sand (le 10 juin 1876) ;
  • contre l’enseignement religieux et pour l’école laïque et gratuite
  • plusieurs plaidoyers contre la peine de mort (Que dit la loi ? « Tu ne tueras pas ». Comment le dit-elle ? En tuant !)
  • pour le droit de vote
Finalement, je crois bien qu’Hugo était radical !

Je vous conseille par ailleurs un excellent spectacle. Ecrit (musique et parole), mis en scène, et joué en one man show par Gérard BERLINER (Souvenez vous, Louise, l’une des plus belle chansons françaises).

J’ai vu ce spectacle à plusieurs reprises au festival d’Avignon en 2008, avant que Gérard que je connaissais bien ne termine l’écriture d’une chanson dont je lui avais soufflé quelques mots.

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Frédéric Poitou est né à Rouen, et y a fait des études au Conservatoire en musique-études en section piano. Il s'est ensuite orienté vers des études scientifiques où il a obtenu un diplôme d'ingénieur, puis un doctorat en Chimie. Il est Expert Judiciaire en France, en Belgique et à Luxembourg, et agrée par les Institutions Européennes.

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